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Springsteen, mon ami d’Amérique 

Samedi 4 mai –  20 h30 

Salle des Dominicains à Clermont l’Hérault

 

Un spectacle de chansons,  un piano et deux voix. 

Un concert acoustique et intimiste dans l’univers de Bruce Springsteen. 

Par le duo French Like U.S.

 

La musique – Avec le duo French Like U.S. l’univers de Springsteen est pris à revers : à la place de la voix du Boss, une chanteuse ; à la place du E-Street Band, un pianiste. Sont interprétés les grands succès (Streets Of Philadelphia, Dancing In The Dark, Born In The USA..), les classiques (Born To Run, The River), et des chansons moins connues illustrant les nombreuses facettes musicales de Springsteen : des perles country (Wreck On The Highway), des protest songs (The Ghost Of Tom Joad), ou une prière post-11 Septembre (My City Of Ruins).

Un peu de théâtre – Les deux interprètes se font acteurs entre deux chansons. Clins d’œil, aphorismes et réflexions, souvent légères, parfois graves : entrer dans l’univers de Springsteen, c’est par effet miroir, se questionner sur ce qui fonde notre rapport à la musique, chez nous Français.

 Le scénario – Il entre dans sa chambre, s’habille, face au miroir, face au public : ceinture, gilet, bandana … Qui est-il ? Un adolescent français fasciné par un cow-boy ? Elle arrive, sortie de nulle part. Qui est-elle ? Mary, l’héroïne de Thunder Road et deThe  River ? Elle l’accompagne sur la route : tableaux oniriques, amours romantiques, aventures épiques, brûlots politiques… Le voyage dans l’œuvre de Bruce Springsteen peut commencer, avec un piano et deux voix pour tout véhicule. Les paroles traduites… en live ! Pierre Girard, spécialiste de la littérature américaine (il est notamment le traducteur du best-seller de Kathryn Stockett La couleur des sentiments), s’est attaché à rendre intelligibles les images, les métaphores des textes de Springsteen. Tout au long du spectacle, les chansons sont traduites en direct grâce à un système de vidéoprojection.

 

 

Springsteen, vu de France  Par Fabrice Fenoy

« Ce spectacle est un hommage à la musique de Springsteen. Mais il ne faut pas en attendre le rendu d’un tribute band : je crois qu’il n’est pas possible de reproduire la musique de Springsteen à l’identique. Le Boss, il n’y en a qu’un, et il vit dans le New Jersey. C’est pour cela que j’ai voulu interpréter sa musique, dans une formule acoustique, intimiste. De ce point de vue, le spectacle est aussi un témoignage de l’admiration que je porte à son pianiste, Roy Bittan. Jouer toutes ces chansons avec un même instrument, le piano, c’est passionnant parce qu’il faut les arranger différemment. Cela donne une unité au spectacle. Cela permet aussi de voir, derrière la variété des habillages sonores, la cohérence et l’évolution de l’œuvre de Springsteen. Et puis, le                                                                                                                                                                                                              piano-voix souligne la richesse des mélodies, des harmonies, et permet de faire entendre le texte différemment, par exemple sur Born In The USA: il suffit de lire les paroles pour voir que c’est une chanson protestataire, contestataire. 

Encore fallait-il donner ces paroles à lire… Le surtitrage est central dans le spectacle. Un texte de Springsteen, selon les périodes, c’est social, c’est politique, c’est élégiaque…Pierre Girard a fait un boulot magnifique : il a réussi à rendre les images poétiques des textes avec la contrainte inhérente aux surtitres pour qu’ils restent lisibles : trente-cinq signes par ligne, deux lignes en même temps maximum ! La question « pourquoi j’aime Springsteen », avec une force qui relève de la « pathologie douce », comme le dit Antoine De Caunes, est au cœur du spectacle. C’est une histoire banale, et universelle en même temps : tous les adolescents ont leurs héros. J’ai trouvé dans sa musique une vibration qu’aucune autre forme esthétique ne me procurait. À travers ce spectacle, je voulais comprendre pourquoi j’avais eu besoin d’aller chercher si loin cette émotion musicale. Sans doute parce qu’un Springsteen français, c’est impossible : nous sommes trop cartésiens, trop distanciés, et notre musique est moins métissée que celle des Etats-Unis.  Alors je me suis lancé : oui, je suis français, et je chante Born In The U.S.A. Et, qui sait ? Peut-être que ça vous plaira. » 

 

Entretien avec le traducteur, auteur des surtitrages, Pierre Girard

 

Quelle était l’idée de départ de ce spectacle sur Bruce Springsteen ?

Pierre Girard – L’idée c’était de donner à lire les chansons en français en même temps que la musique, et si possible que le texte ne soit pas trop long. C’était aussi de rendre l’ambiance des chansons plutôt que leur texte. Il ne fallait pas faire un mot-à-mot mais faire un rendu de la chanson, une adaptation. Et puis, Springsteen, c’est de la poésie. Quand on traduit de la poésie, c’est toujours difficile, parce qu’il faut se mettre dans un univers, et il y a le problème du rythme. Or là, le rythme, on l’a avec la musique. Donc ce n’était pas le souci premier. Le souci premier, c’était de donner des images. Quand je traduisais Springsteen, je voyais des images de Hopper, ou des films de James Dean. J’étais surtout attaché aux images. Et comme c’est un poète, si on est dans une logique de surtitrage, il faut faire des raccourcis. D’habitude, tu traduis des écrivains1.

 

En quoi c’était différent de traduire Springsteen ?

P.G – C’est autre chose, car encore une fois, c’est de la poésie, Springsteen. Il y a une charge poétique qui est très forte. D’un côté, il y a cette charge poétique, mais en même temps le vocabulaire peut être trivial… C’est familier, je ne sais pas si c’est tellement trivial. En tout cas il n’y a pas de violence. Il y a de la rage. Il n’y a pas de baston dans Springsteen, dans les chansons. Il y a de l’amour, il y a de la rage de vivre, mais il n’y a pas de violence à proprement parler. Il y a la violence du rock, du rythme…

 

Est-ce qu’il y a une chanson que tu as particulièrement aimée ?

Moi j’ai découvert Springsteen à travers The River. C’est certainement une de ses plus belles chansons. Mais elles sont toutes « la plus belle ». Chaque fois qu’on rentre dans une chanson, elle est magnifique, donc c’est difficile de faire un choix. En tout cas, The River, ça m’a parlé, et puis c’est toute l’Amérique, le rêve américain, c’est l’histoire qu’il ne cesse de chanter, c’est toujours un peu la même. Il tourne autour de ces thèmes-là, mais j’étais étonné de voir qu’il n’y avait pas de violence, dans les textes, les mots. Il y a un élan incroyable qui qui passe dans toutes les chansons, c’est un élan de vie

 Oui… sauf Atlantic City, avec ses histoires de mafieux et de procureur.

Oui, il y a du roman noir, et puis c’est l’Amérique. L’accident sur la route2, c’est pas gai, mais c’est même pas violent. Les visions sont poétiques, Il y a un côté très visuel chez Springsteen, avec des images, des métaphores très parlantes en anglais.  En français, c’est plus difficile, car le français n’est pas poétique de la même façon. Mais j’ai reçu de l’aide, avec Fabrice, notamment pour Thunder Road3…

 

 

 

FRENCH LIKE US – BIOGRAPHIE Fabrice et Elsa

 

Ils sont deux. Ils écument depuis longtemps la région de Montpellier, avec quelques 400 dates depuis une petite vingtaine d’années. Elsa voue une passion au chant choral, à la chanson française, suit des stages avec Michèle Bernard, et participe au chœur féminin « Des femmes chantent ». Fabrice apprend le piano au conservatoire de Montpellier, s’éloigne du piano classique en bifurquant vers le rock à la fin de l’adolescence. Elle et lui se rencontrent dans les territoires communs qu’ils affectionnent, entre soul et folk. Quant à leur nom, « French like US », il synthétise l’essence du projet Springsteen mon ami d’Amérique : la musique du Boss passée au prisme de la traduction et de la littérature… so french ! Parce que «Tramps French like US, baby we were born to run ! 

«L’autoroute est peuplée de héros fracassés Lancés à toute berzingue dans leur échappée de la dernière chance. Tout le monde est sorti ce soir. Mais attention, il n’y a nulle part où se cacher…» Born To Run, 1975

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SAISON 2023-2024

 

Samedi 4 mai 20h30 Espace des Dominicains

Spectacle Bruce Springsteen, Mon ami d’Amérique, Groupe French like us. Tout public, pour les fans et les autres !

 

Dimanche 16 juin 18h Eglise Saint Paul

Marie Cécile Lahor, orgue, Thierry Micalet, trompette (soliste à l’Orchestre National de Montpellier) Bach…  Triomphe de la trompette avec orgue !

 

Les concerts de la saison 2023-2024