Un concert vivifiant au répertoire engagé et percutant!

Créé en 2023, cet orchestre à cordes réunit de jeunes et excellents musiciens montpelliérains, désireux de faire rayonner la musique de chambre en Occitanie. Ils sont issus de différents ensembles dont l’Orchestre National Montpellier Occitanie. 

Ensemble sans chef et à géométrie variable, il offre une palette sonore étendue et un répertoire varié au travers d’interprétations mêlant audace, virtuosité et raffinement. 

 

 

Avec :

Violons 1 :

    Johann Soustrot (co-soliste à l’orchestre national de Montpellier)

    Alice Rousseau (cheffe d’attaque à l’orchestre national de Montpellier)

    Norbert de Jésus Pires (« Mysterio » Quintet & Bogen Quartet)

 

Violons 2 :

    Anne Gallo-Selva (violon solo de l’orchestre de chambre Occitania)

    Katia Benderski (quatuor Aurore)

 

Alti :

    Julia Mclean (co-soliste à l’orchestre national de Montpellier)

    Vincent Verhoeven (tutti à l’orchestre national de Montpellier)

 

Violoncelles :

     Tom Almerge-Zerillo (quatuor Confluence)

    William Thierry  (quatuor Sauvage)

 

Contrebasse :

    Quentin Wattincourt (co-soliste à l’orchestre national de Montpellier)

 

Á propos du programme…

“Á travers ce programme, nous abordons un répertoire engagé, percutant et surtout extrêmement contrasté. Il nous permet de faire découvrir ce bijou relativement peu joué de Strauss qu’est le “Sextuor de Capriccio”, avant de déployer l’orchestre complet pour la version Symphonie de Chambre du huitième Quatuor de Chostakovitch, dont personne ne sort jamais indemne.

Après un tel voyage, il fallait conclure avec quelque chose d’universel et de revitalisant. 

Notre choix s’est donc porté sur l’exaltation romantique du “Souvenir de Florence” de Tchaïkovski, incroyablement lyrique, dansant et virtuose, pour un final en apothéose”.    

Tom Almerge-Zérillo, Ensemble Via Domitia

 

PROGRAMME

 

Richard Strauss (1864-1949) : Sextuor de l’opéra Capriccio (1942)

Cette page de musique ouvre l’ultime opéra de Richard Strauss, œuvre néoclassique dont l’action se situe à la fin du XVIIIe siècle dans un château français et dont le propos est le rapport entre la musique et les paroles, à l’opéra.

Créé en 1942, en pleine Seconde Guerre mondiale, à Munich, l’œuvre affirme l’importance de la civilisation face à la barbarie. À la période où son monde s’écroule, Strauss revient aux sources et s’inspire de Mozart et Haydn. Il délaisse les grandes masses orchestrales de ses œuvres précédentes, pour de petits effectifs. Architecture classique, pureté mélodique, raffinement harmonique, le Sextuor de Capriccio est tantôt fiévreux, tantôt réconfortant, et souvent nostalgique.

  

  

Dmitri Chostakovitch (1906-1975) : Symphonie de chambre (1960)

 

Transcription du quatuor à cordres n°8 opus 110 par Roudolf Barchaï (1967).

Ce grand compositeur russe, (connu du grand public pour sa valse n°2) a dû toute sa vie composer avec les exigences du régime soviétique et de sa censure, sans pour autant se discréditer

En 1960, alors qu’il est en voyage à Dresde pour une commande de musique de film-propagande, Chostakovitch est bouleversé par le spectacle de la ville dévastée. Il délaisse alors la commande pour écrire en trois jours son 8e quatuor. Dédié aux victimes du fascisme et de la guerre, ce chef d’œuvre se révèle autobiographique, voire testamentaire. « Je me suis dit qu’après ma mort, personne ne composerait d’œuvre à ma mémoire. J’ai donc résolu d’en composer une moi-même… » […] « Le thème principal de ce quatuor sont les notes DSCH, c’est-à-dire mes initiales, et j’ai cité certaines de mes œuvres. » (DSCH sont les initiales de son nom en russe, ce qui donne Ré Mib Do Si dans notre notation).

 Largo : le motif s’impose dès le début, immobile, dans une sorte de lamentation    dans un style fugué qui se poursuit en élégie contemplative.

 Allegro  molto : un tourbillon fou au rythme effréné…

 Allegretto : une valse sardonique et grinçante, ironie narquoise.

 Largo : l’angoisse revient frapper à sa porte, (à moins qu’il ne s’agisse de la police         d’état, perpétuelle hantise).Le thème DSCH est ici développé par les violons qui dialoguent en duo, suivi par la mélodie russe de Lady Macbeth au violoncelle. Les instruments graves entonnent alors la vieille marche funèbre russe Le Chant des Martyrs.

Largo final : Un désespoir intense emplit ce mouvement qui finit par s’évanouir dans le silence.

 

Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893) : Souvenir de Florence (1890-1892)

 

 Compositeur au destin tragique, personnage romantique, hypersensible et tourmenté, il a écrit 11 opéras, 6 symphonie dont La Pathétique, 5 concertos, 3 ballets dont les célèbres Lac des Cygnes, La Belle au Bois Dormant et Casse Noisette. Il s’ancre dans la tradition russe tout en en créant une orchestration riche et novatrice.

Souvenir de Florence est l’une de ses dernières œuvres majeures, elle est dédiée à la baronne von Meck, sa protectrice, qui assura son soutien financier

pendant douze ans. Ebloui par la vie culturelle florentine, Tchaïkovski a composé l’un des thèmes principaux de l’œuvre sur place.

Le premier mouvement de structure très « classique » expose un premier thème violent puis un deuxième plus calme. C’est peut-être le plus « italien » des mouvements. Le deuxième mouvement déroule une mélodie très romantique exposée par le violon et reprise par le violoncelle.

Un interlude fait entendre tous les instruments.

Les deux derniers mouvements, avec leurs mélodies et leurs rythmes issus du folklore russe, contrastent avec les précédents.

 

Les concerts de la saison 2024-2025